Cette aquarelle m'a donné du fil à
retordre, non pas par la complexité du sujet, cela allait encore, mais par le
support "papier" sur lequel j'ai travaillé.
En effet, le tout se réduit aux
conséquences d'une distraction.
Je travaille régulièrement sur des feuilles
libres, mais aussi sur des blocs où les feuilles sont collées pour réduire le
gondolement lors de l'humidification.
J'ai pris mon bloc et j'ai commencé à
dessiner le sujet. Ce n'est que lorsque j'étais bien avancé dans le dessin que
j'ai réalisé qu'en fait j'étais en train de dessiner sur le carton support du
bloc, qu'il n'y avait plus de feuilles collées.
N'ayant pas envie de tout recommencer je me
suis dit que j'allais essayer de voir ce que cela donnait.
C'est tout à fait tout autre chose.
J'aurais mieux fait de recommencer. Le carton ne réagit pas du tout comme une
feuille aquarelle. D'une part cela ne sert à rien de le mouiller car il absorbe
tout de suite et tant qu'il est humide on ne voit que le foncé de l'humidité
mais pas le pigment de la couleur. D'autre part, c'est impossible de faire un
petite surface homogène, le temps de remouiller le pinceau le trait est déjà
sec.
J'ai donc essayé de travailler à l'aveugle
une première couche, pour ensuite venir avec des couleurs un peu plus vives et
rehausser les contrastes avec du noir comme s'il s'agissait d'un dessin à l'encre
de chine. C'était la seule manière, au
moins connue par moi, d'obtenir quelque résultat regardable.
Je suis content d'avoir terminé. Je vais
pouvoir passer à autre chose.